
Charte pédagogique
Pourquoi une charte ?
On ne travaille pas à Zigo par hasard. Notre projet éducatif fixe le préalable des 180 BAFD que nous employons chaque année. Mais ce n’est pas suffisant.
Il importe de répondre aux nombreux directeurs et aux collectivités qui nous demandent de leur donner des éléments leur permettant d’afficher des prises de positions claires et communes, notamment quand ils sont face à des situations dîtes problématiques.
Ex-propos de jeunes : « L’an passé avec tel directeur, on avait le droit de fumer. Avec toi, c’est interdit. »
Ceci peut être encore plus révélateur lorsqu’il y a, en même temps, sur la même destination, plusieurs groupes Zigo dirigés chacun par un directeur différent.
Cette charte permet donc :
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on ne travaille pas à Zigo par hasard ! Cette charte fixe donc un cadre de collaboration qui n’a de valeur que si elle obtient l’adhésion de tous.
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d’opter pour une position CONJOINTE et la plus claire possible, notamment pour ce qui n’est pas légiféré (ex : le téléphone portable ; les horaires ….) et donc négociable
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de faire appliquer au mieux une loi (ex : les drogues…) dans un souci pédagogique,
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d’être un document intermédiaire entre le P.E (Projet éducatif) de Zigo et le P.P (Projet pédagogique) de l’équipe
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de redéfinir enfin la terminologie de certains parfois mots, trop lourds de sens (ex : autogestion, consommateur…)
Ancrée au coeur des faits de société et de la gestion de groupe, cette charte n’est pas figée. Elle évoluera en fonction des moeurs, des lois et évidemment, des critiques de ceux qui devront l’appliquer.
Enfin, n’oublions pas que cette charte n’a pas pour objet de remplacer la loi qui devra être, dans tous les cas, pleinement respectée. De même, le Directeur reste l’interlocuteur privilégié pour évaluer sur place le bon déroulement du séjour.

Aspects de collaboration
Cette charte n’a d’intérêt que si elle est PLEINEMENT RESPECTEE par toute personne faisant acte pédagogique au sein de Zigo et en premier, le Directeur du séjour.
Le projet pédagogique
Nous attendons de chaque directeur un Projet pédagogique qui prenne en compte les éléments suivants :
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un projet conçu sur du réel et donc à partir de ces 3 éléments incontournables :
1 – le contexte (durée du séjour, type d’hébergement, de transport, de restauration…)
2 – le public (âge, mixité, effectif, origines sociales…)
3 – l’environnement (région ou pays, climat, coutumes locales…)
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un projet qui pose les problématiques et les aléas du séjour afin d’anticiper au mieux (ex : en Laponie, on sait qu’il peut pleuvoir. Il faudra donc dans la rédaction du projet aborder ce point sur les chapitres qui concernent vie quotidienne ou encore l’itinéraire)
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un projet qui fixe les méthodes et moyens utilisés, qui aborde clairement un fonctionnement et non de seules intentions. (comme les jeunes devront se respecter…)
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un projet qui prend en compte les valeurs et les ambitions de Zigo (ex : Tourisme responsable)
Ce que l’on ne veut pas :
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un projet standard (style « mode d’emploi») qui s’appliquerait à n’importe quel séjour.
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un projet qui ne tienne pas compte de l’expérience des séjours précédents.
Le savoir être
Au-delà de savoir-faire, le premier outil d’un pédagogue, c’est LUI-MEME (sa personnalité…).
S’adressant à des jeunes (en phase de développement et d’identification), les intervenants doivent :
• être cohérent avec des règles de vies applicables pour tous (jeunes et adultes)
• avoir des convictions pédagogiques, des valeurs et être suffisamment ambitieux pour les transmettre
• être (aussi) un exemple (faire attention à sa propre tenue, son hygiène, son langage…)
• être exigent (la médiocrité ne pardonne pas)
• être proche des jeunes (enthousiasme…).
Ce que l’on ne veut pas :
• fais ce que je dis et pas ce que je fais
• appliquer des règles de vie sans leur donner du sens (ce qui ne veut pas dire : faire la morale)
• établir une relation basée sur des rapports de séduction, de démagogie ou d’abus de pouvoir
• faire passer son propre désir, avant celui des participants

Diriger un séjour à Zigo
Au-delà des fonctions et au rôle propre du statut de BAFD, nous demandons au directeur :
• d’assumer pleinement toutes les fonctions de direction (gestionnaire, formateur… sans oublier d’être un vrai animateur, indispensable en équipe réduite.)
• de respecter les échéances (notamment le rendu du P.P, du cahier de compta, des contrats de travail…)
• d’adhérer pleinement au projet du séjour (thème, activité, état d’esprit requis…)
• de respecter les exigences de nos Ministères de tutelle (JS…), notamment en cas de contrôle
Un mode de coopération
Cette coopération est basée à la fois sur une vraie prise en compte par le directeur du projet initial (voir la fiche technique issue de notre brochure) et une marge de souplesse et de liberté permettant à l’équipe de proposer un séjour « unique ».
Bref, cette marge que nous laissons n’est en aucun un « chèque en blanc »

D’autre part, nous demandons au directeur, en cours de séjour, de ne pas proposer aux participants des activités non prévues initialement et qui nécessiteraient l’aval des parents (voir législation JS) comme :
• les activités dîtes à risque (ex : canyoning, plongée, parapente…)
• les temps libres sans adultes sur plus d’un jour
• l’usage de véhicules à moteur comme le scooter…
Notre coopération est donc basée sur :
• une communication franche et transparente. Ne pas attendre pour signaler un problème ou une difficulté
• travailler en toute confiance (Zigo doit pouvoir compter sur ses directeurs comme eux-mêmes peuvent être assurés de notre soutien)
• adhérer pleinement au projet du séjour tout en y apportant des améliorations
• ne jamais oublier notre intérêt commun : les participants !
• respecter nos consignes et procédures : on ne peut avoir un mode de fonctionnement différent selon chaque Directeur
• conjuguer au mieux l’intérêt de son séjour avec un esprit de solidarité, voire de dépannage
Faire des bilans
Nous demandons aux équipes de faire un (vrai) bilan qui ne se limite pas à un simple constat logistique mais qui aborde aussi des éléments pédagogiques qui nous permettront de faire évoluer notre projet éducatif et cette charte.
La laïcité
Nous rappelons que Zigo s’inscrit au cœur même de la laïcité.
Le projet éducatif de Zigo met en œuvre les principes fondamentaux de la République. En ce sens, lors de nos séjours, nous appliquons la charte de laïcité rappelée par la loi 2004-228 du 15/03/2004.
Ainsi sont garanties les libertés de conscience et d’expression de ses convictions dans le respect de celles d’autrui et dans les limites de l’ordre public du pays qui nous accueille. La participation à un séjour Zigo (vacataires comme familles) implique d’accepter les principes de laïcité et de traitement égalitaire des jeunes.
Au quotidien en séjour, cela signifie que la religion doit rester dans la sphère privée de chacun.
Des temps de pratiques du culte seront possibles si et seulement si ces temps n’impactent pas le collectif.
La pratique du jeûne n’est possible qu’à la condition que le pratiquant-encadrant soit toujours à 100% de ses capacités soit pour assurer la sécurité physique et affective des jeunes confiés. Si le jeûne concerne un jeune, la pratique n’est possible qu’à la condition que cette pratique n’entraine pas un isolement ou un retrait du jeune ni qu’elle altère son état physique et psychologique requis pour la vie en collectivité.
Les régimes alimentaires liés aux pratiques cultuelles seront pris en compte en proposant des alternatives alimentaires si celles-ci sont possibles, d’un point de vue logistique et financier. Ce n’est donc pas une obligation que Zigo s’imposera.
S’inscrire sur un séjour Zigo c’est adhérer à ces principes et à leurs mises en œuvre.
L'autogestion
Nous considérons à Zigo l’autogestion non pas comme une seule participation des jeunes aux tâches collectives (repas, vaisselle…) qui se réduirait à un simple mode de fonctionnement mais avant tout comme une démarche responsabilisante raccordée à notre pédagogie active: le jeune, ACTEUR de ses vacances.
Cela se traduit en séjour par plusieurs points.
D’abord, prendre en compte les capacités réelles des jeunes (âge, maturité, degré d’autonomie…) sans les exagérer ni les réduire (infantiliser). Cela démontre qu’il est toujours bon en préparation de séjour de se remémorer la connaissance de l’enfant ado ! Ex : on n’a pas les mêmes exigences avec des 12-14 ans et des 15-17 ans… mais également on ne peut avoir les mêmes ambitions avec des jeunes jamais partis en ACM et des jeunes déjà bien rôdés.

De même, une obligation de résultat / tâches collectives : quelque soit la méthode employée (planigramme, spontanéité…), on se doit de BIEN manger, de rendre du matériel PROPRE… Si le groupe n’est pas en capacité d’assumer ces tâches, les adultes devront assurer encore plus de présence en participant eux-mêmes à ces tâches.
A Zigo, on ne veut pas appliquer une pédagogie constante de l’échec comme : «c’était pas bon, mais comme c’est les jeunes qui l’ont fait, ce n’est pas grave car c’est éducatif !».
Nous voulons donner vraiment la parole aux participants en appliquant la méthode la plus adéquate (ex: réunions, délégation, mur blanc….) et leur transmettre des informations essentielles (le budget, la législation…) qui favorisent des échanges productifs. Ainsi, on renverra des jeunes revendicatifs aux principes de réalité (voici ce que la caisse est en mesure de prendre en charge…).
Nous leur demandons d’assumer les choix collectifs (pas sous la menace, mais par une relation qui favorise la prise de responsabilité, qui apporte du sens en présentant objectivement le pour et le contre…), quitte à mettre les jeunes face à leurs contradictions. Attention : Il importe donc d’ajuster nos ambitions à la durée du séjour.
À l’équipe de trouver le bon équilibre sans les opposer entre le faire faire (les responsabiliser), le faire avec (leur apprendre) et le faire sans les jeunes (pour être plus efficace, ou tout simplement pour faire plaisir, pour créer la surprise…). Cette démarche peut être rectifiée et donc évoluer en cours de séjour.
Evaluation avec les jeunes
Ce n’est pas à la fin d’un séjour que l’on doit se rendre compte du taux de satisfaction des participants ainsi que du mode de fonctionnement par rapport aux objectifs du projet initial.
Nous demandons à chaque équipe de faire au moins, une fois par semaine, un point d’évaluation sur la qualité de :
• l’hébergement
• la nourriture
• les activités
• l’ambiance
• implication des jeunes dans le projet du séjour
De façon décontractée, chaque Directeur trouvera la meilleure méthode comme :
• une réunion standard
• le mur blanc (les jeunes écrivent en l’absence des adultes leurs « doléances » qui sont ensuite traitées tous ensemble)
• sous forme de questionnaire individuel (qui garantisse l’anonymat) avec une synthèse collective.
L’objectif est bien de permettre à chaque participant d’exprimer son avis, de prendre de nouvelles décisions collectives, et de ramener les jeunes au projet initial du séjour en se référent entre autres, aux temps de préparation (rencontre avant le séjour…).
Les horaires
Dans la mesure du possible, le rythme de vie d’un séjour doit pouvoir conjuguer au mieux les impératifs de la vie collective, le projet du séjour et l’individualité (on n’a pas tous les mêmes besoins).
Lever / Coucher : Prévoir toujours un réveil et petit dej’ échelonné… en fonction de l’activité dominante de la journée. On peut aussi envisager un coucher échelonné à condition que les jeunes respectent le silence et n’en abusent pas. Cela peut être l’occasion de relations privilégiées (Ex : dialoguer autour d’un thé chaud, autour d’un feu de camp…).

Horaires des repas : ils doivent être STABLES même en séjour itinérant. Tout est question d’organisation et d’anticipation. Ne pas manger à des heures tardives (ex : 21h30). Difficile ensuite de ranger convenablement, d’envisager une veillée !
L'hygiène
Le lavage quotidien doit être assuré. Si la douche est exceptionnellement impossible, on devra prévoir un point d’eau (robinet, rivière…). Pour cette raison, il ne peut y avoir 2 bivouacs (camping sauvage) de suite sauf adhésion unanime de tous les jeunes.
Le lavage du linge
A partir de 7 jours, prévoir une lessive par semaine en machine sur les séjours en camping. Les jeunes laveront eux-mêmes leurs petits effets. D’une manière générale, même avec les ados, on garde un oeil vigilant sur le rangement de leurs affaires sans oublier l’état de la valise au retour.
Le temps sans adultes sur une durée limitée
Cela n’est envisageable que pour les jeunes de plus de 12 ans. Un temps sans adulte ne doit pas être présenté comme un acquis mais bien comme une possibilité sous condition (être responsable, être digne de la confiance des adultes, respecter les procédures…).
Voir législation JS si on envisage ce temps sur une durée longue (plus d’une nuit…) et qui exige notamment l’autorisation des parents.
Procédures :
• l’équipe ne doit jamais être en défaut de surveillance. Un membre doit rester à un endroit facilement repérable par les jeunes
• l’environnement (humain, géographique) aura été préalablement repéré par les jeunes et jugé par l’équipe comme non dangereux
• déterminer un espace, un temps donné > pas de temps libre la nuit (même le soir)
• être toujours par 3 (en cas d’accident, un jeune peut rester et l’autre prévenir l’adulte)
• donner aux jeunes l’adresse précise du lieu d’hébergement (distribuer des cartes de visite…)
• chaque jeune aura sur lui une fiche (si possible traduite dans la langue du pays) avec le n° de tel de Zigo, de l’équipe…
La sexualité
Qu’on le veuille ou non, nous savons tous que le ACM, comme lieu de vacances collectives, peut être un lieu qui incite au passage à l’acte. Le dialogue sain, préventif et responsable est la base même de notre pédagogie car la sexualité ne peut être abordée comme un interdit au même titre que la drogue… La sexualité est facteur d’épanouissement et surtout du développement de la personne.
La réglementation J-S ne nous aide pas beaucoup pour prendre en compte la sexualité des jeunes (notamment de plus de 15 ans, âge de la majorité sexuelle). Tant que cela se limite au flirt, pas de problème. Mais cela devient plus délicat s’il y a passage à l’acte car comment concilier la non-mixité dans les chambres (ou les tentes…) et permettre à 2 jeunes âgés au moins de 15 ans de coucher ensemble ?! Ce point doit être abordé tranquillement avec les parents et les jeunes en préparation de séjour.
Adulte / jeune : elle est strictement interdite et vivement déconseillée dans le cadre de séjours avec des jeunes adultes. Chaque membre de l’équipe gardera un oeil averti sur ses collègues quant à d’éventuels comportements pédophiles (ne pas hésiter à consulter les listes J.S).
La place du préservatif : il vaut mieux vérifier auprès d’un couple que le garçon prend des préservatifs plutôt que de ne pas vouloir gérer cette situation. Un dialogue discret est indispensable (d’où l’intérêt d’une équipe mixte). En revanche, on ne doit pas encourager ou favoriser le passage à l’acte.
La cigarette
Indirectement, la loi interdit la cigarette aux moins de 16 ans avec une nouvelle disposition / loi Bachelot 2009 qui interdit de leur en fournir. Il conviendra d’établir une charte de vie avec les participants pour une application réaliste (prévoir au moins des temps et des espaces).
Nous considérons comme un échec un jeune qui a commencé à fumer en séjour.
Par ailleurs, il est interdit de fumer en présence de non-fumeurs.
Le joint
Même si la loi l’interdit, la consommation est de plus en plus courante et tend à se banaliser parmi les lycéens, voire les collégiens. On dit qu’1 ado sur 2 a déjà fumé un joint !
Il importe de rappeler aux jeunes les risques qu’ils pourraient prendre lors du séjour (législation française mais aussi du pays d’accueil).
Dans tous les cas, la loi sera appliquée (on ne négocie pas sous prétexte que ce serait une drogue douce, moins dangereuse que l’alcool…). Et surtout, la tolérance et la compréhension ne doivent pas être perçues comme une permissivité.

Quant à un renvoi du jeune, notre jugement pourra être différent selon que la consommation du jeune est une pratique régulière ou accidentelle. Cela dépendra aussi du comportement du jeune : s’il se marginalise (traduisant un mal être) ou participe avec enthousiasme à la vie du séjour. Soyons clairs, nous ne disons pas là que nous allons l’excuser. Nous disons que la « punition » sera adaptée à son comportement général.
A) Application de la règle :
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alerter immédiatement Zigo
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donner un avertissement ferme associé à une démarche explicative. En cas de récidive, renvoi du jeune.
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détruire immédiatement la drogue (et non la rendre à la fin), en présence du délinquant pour éviter tout malentendu.
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Le Directeur, comme garant de l’autorité, évaluera s’il est nécessaire d’informer l’ensemble des jeunes qui seront sensibles à la décision de l’équipe.
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Évitez toute forme de dramatisation qui pourrait ensuite créer des tensions difficilement maîtrisables. Nous renvoyons les adultes qui pourraient consommer eux-mêmes des joints au chapitre ci-dessus « Savoir Être » !
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B) Faut-il prévenir les parents ?
OUI, car la loi nous oblige à un devoir d’information aux parents (dont se charge en général Zigo et le partenaire). Et plus globalement, les parents sont les premiers acteurs éducatifs. Ils ont donc besoin de savoir !
Zigo cherchera toujours à trouver une réponse éducative auprès d’autres relais (assistance sociale, éducateur…).
L'alcool
Depuis la loi Bachelot de 2009, il est interdit de vendre et d’offrir des boissons alcoolisées aux mineurs.
On peut, dans certains pays, être invité à goûter à un alcool. Goûter, c’est ne pas boire plus de 2 à 3 cl (selon le degré) Dans tous les cas, comme l’alcool est devenu auprès de la jeunesse un facteur de conduite à risques, il serait anti éducatif de les encourager !
Le téléphone portable
Nous savons qu’aujourd’hui le téléphone portable fait partie prenante du quotidien des adolescents. Plus qu’un outil de communication, c’est un outil numérique. Il est autorisé en séjour, mais son utilisation doit être régulée. Il peut être un outil d’intégration mais ne doit pas être un outil d’isolement.
Une utilisation libre peut être autorisée à certains moments alors qu’à d’autres il peut clairement être interdit selon l’organisation de la journée et du cadre instauré.
En amont du séjour, rappeler que le tel portable en séjour devrait être un portable basique (pas de valeur). Le jeune sera responsable en cas de perte ou vol, puisque l’équipe n’en acceptera JAMAIS la garde.
Le scooter
Il est tout simplement interdit avec ZIGO de louer des scooters (ou autres engins motorisés à 2 roues) sur des séjours en France et surtout à l’étranger (ex Thaïlande) sauf si c’est une activité prévue initialement par Zigo. Ceci en raison des mauvaises conditions de sécurité et de très mauvaises garanties de l’assurance sur place.
Quant aux adultes (encadrants ou majeurs), c’est à leur risque et périls !
Les boites de nuit
Avant 13-14 ans, on se limitera à la boum à l’intérieur du camp. Au-delà, on choisira une boîte « clean ». Ceci étant, la sortie en boîte doit rester exceptionnelle (1 fois par semaine).
L'argent de poche
En dessous de 12 ans : les parents remettent cet argent au directeur à condition que le montant ne dépasse celui conseillé par Zigo.
Entre 12 et 14 ans : le jeune peut en confier une partie (pas plus de 20 €) aux adultes afin de l’aider à le gérer.
Au-delà de 14 ans : le jeune est entièrement responsable de son argent.
Montant : selon le pays, à valeur française, nous conseillons 15 €/semaine (plus si on veut acheter des souvenirs, de l’artisanat).
La discothèque est payée par les participants
Le shopping
En préparation ou en début de séjour, il doit être clairement établi avec les jeunes « consomm’acteurs », les lieux, durées et jours de shopping.
Deux ou trois après midi dans un séjour de 3 semaines semblent être la bonne mesure. Ceci fixé, rien ne nous empêche de conduire le groupe dans des endroits intéressants tant pour les prix que pour la qualité des achats, voire comme une approche de la culture du pays (ex : grands magasins aux USA, marchés indiens au Mexique…).

Les jeunes "consommateurs"
Contexte : nous vivons dans une société de consommation à laquelle les jeunes, n’échappent pas (et les adultes non plus ! ! !). Les parents répondent souvent positivement aux demandes de consommation des jeunes plus soucieux de pacifier leurs relations familiales que de gérer un conflit qui aurait pourtant valeur éducative.
Cela entraîne un certain type de comportement souvent en contradiction avec l’esprit des ACM. Suffit-il pour autant fustiger les jeunes par cette phrase si courante «Ici, on n’est pas au Club Med» pour résoudre le problème ? Non, en tant que pédagogue, nous devons dépasser le simple constat et AGIR.
D’abord, en quoi y-a-t’il problème et c’est quoi un consommateur en ACM ?
A notre avis, avoir un comportement « consommateur » , c’est :
• traduire la valeur ou la qualité d’une activité ou d’une relation uniquement par rapport à l’argent
• rechercher constamment le plaisir immédiat
• assumer difficilement la frustration
• ne pas vouloir s’impliquer
• être soucieux de confort au détriment d’un vrai dépaysement
Ce n’est donc pas la pratique de telle ou telle activité qui fait que l’on est consommateur mais bien la façon de la faire.
Nous constatons que :
• la qualité d’un séjour ne repose pas sur la multiplicité d’activités qui relèvent d’un seul souci occupationnel.
• moins les jeunes s’approprient le projet du séjour, moins il y a d’ambiance et plus ils sont demandeurs d’activités « consommatrices » censées finalement les rassurer.
Par contre :
• On a vu des ados faire de la rando, du vélo ou des activités toutes « simples »… parce que l’équipe avait suffisamment tissé de liens, soucieuse avant tout de faire adhérer les jeunes au projet collectif.
• Les jeunes (et surtout les ados) se dépassent, oublient le confort quand ils croient aux adultes qui les encadrent (eux-mêmes porteurs de valeurs fortes, dégageant un côté « routard »…).
Bref, évitons de prendre les jeunes de face. Utilisons plutôt au maximum les points forts de l’animation (tisser du lien, construire un projet de séjour, donner une âme et un sens collectif à des valeurs : goût de l’effort et de l’aventure, participation active…).
Il convient donc avant de partir de bien clarifier avec les jeunes l’état d’esprit requis pour :
• la notion d’activité
• les temps de shopping
• l’obligation d’une participation active à un séjour autogéré
Le séjour sera alors unique, traduisant l’investissement et l’implication de chaque jeune. Il suffit pour s’en assurer, d’interroger les participants au retour d’un séjour !
Ce qui les a fait vibrer, c’est avant tout le vécu (vivre des moments insolites, surprenants, basés sur la rencontre, l’émotion…). Ce qui confirme que, si l’activité attire, la relation prime.
Sensibiliser les jeunes au tourisme responsable et équitable
Un tourisme plus responsable, est un tourisme soucieux de la préservation des patrimoines culturels des pays visités et soucieux de la préservation de leurs environnements.
Chaque équipe se doit donc de sensibiliser les visiteurs (et donc les jeunes) à ces problématiques. Dépasser l’aspect “carte postale” au profit d’une découverte plus authentique, plus humaniste, se “confronter “ soi-même à la différence, telles sont nos ambitions.
Etre touriste responsable, c’est apprécier tout ce qui peut favoriser le développement des économies locales pour un tourisme plus équitable.
Voyager, c’est développer l’éveil de nos sens, savoir porter un regard neuf. Enfin, voyager, cela s’apprend.
Il ne suffit donc pas de se limiter à de bonnes intentions mais là encore, d’utiliser les techniques de l’animation pour, concrètement, donner envie aux jeunes de se comporter comme un visiteur responsable !
Garder les pièces d'identité ?
En accord avec nos ambitions éducatives, et soucieux d’arbitrer entre responsabilisation et « blocage » du séjour, le BAFD récupère les papiers dans l’aéroport de ville de départ et les rends dans la ville d’arrivée finale. Cela signifie que le BAFD les gardent pendant tout le voyage en avion.
Sur les séjours multi destinations, type Thaïlande-Cambodge : le BAFD garde bien le passeport jusqu’à l’arrivée dans le second pays.
Dans le pays final, le BAFD ne garde en AUCUN CAS les papiers des jeunes. Chaque participant est responsable de ses papiers. Il les garde donc soigneusement. En revanche, l’équipe récupèrera une photocopie. On veillera également à ce que ces papiers soient scannés par la famille et ainsi sauvegardées sur Internet.
Nous tolèrerons qu’un BAFD conserve ces documents si, et seulement si, lors d’un séjour fixe à l’étranger, l’hébergement dispose d’un coffre-fort.
Lorsqu’il s’agit d’un séjour JA, le BAFD conserve aussi les passeports pendant le trajet jusque destination finale. Comme pour un séjour ados.
En cas de perte (ou vol), l’ambassade de France délivrera, aux frais des parents, un laisser passer. Le problème est plus délicat pour les séjours multidestinations (ex : Thaïlande-Cambodge) où il est parfois nécessaire de refaire le passeport pour rentrer dans le pays d’où repart l’avion.
A condition que le responsable du séjour soit d’accord, on proposera éventuellement aux parents de confier le passeport du participant à un encadrant mais à condition que ce même encadrant (ou Zigo) n’assume aucun frais dû à la perte ou vol.
On entend par frais le coût du nouveau passeport + éventuellement des frais d’annulation d’un séjour autre qui pourrait suivre.
Cette attestation écrite des parents doit être validée par Zigo.